Ce lundi 26 février, deux classes de terminale HGGSP ont eu l’opportunité de se rendre au camp Joffre de Rivesaltes afin d'en découvrir plus sur ce lieu riche en histoire et d’imager par la même occasion la partie du programme d’histoire géopolitique sur le thème « histoire et mémoire ».
Les classes ont été chaleureusement accueillies par le guide conférencier du site, qui, pendant 45 min, s’est chargé de revenir sur l’histoire de ce camp (1940-2007) qui à l’origine était prévu pour être un camp d’endurcissement pour les soldats, mais qui, suite à la défaite française d mai 1940, connut par la suite une tout autre histoire : celle de la logique concentrationnaire.
Cela nous a permis de contextualiser sa création et d’approfondir nos connaissances sur ce 20e siècle d’instabilité géopolitique et d’ultra violence. À la suite de cette conférence, la visite du mémorial s’est poursuivie dans une salle où une frise chronologique revient sur toute l’histoire du camp. L’histoire de toutes les communautés (Harkis, Juifs, Tziganes, Espagnols républicains…) ayant vécu dans ce camp y est expliquée de manière touchante et marquante. Il y a également des témoignages vidéo de survivants qui ont pu résister à la faim (80 grs de pain par jour), au manque d'hygiène, et aux conditions climatiques particulièrement rudes dans la plaine de Rivesaltes où le vent glacial de la Tramontane s'engouffre.
Nous pouvons remercier nos professeurs Mme Godey et Mme Turcan pour nous avoir donné la chance de découvrir ce lieu emblématique pour notre culture, mais surtout à notre apprentissage pour la réussite de notre bac de spécialité. C’est également un moyen de se rendre compte que notre région est impliquée dans ce siècle de crimes contre l'Humain et que ce n’est pas une chose qui n’arrive qu’aux autres.
C’est une prise de conscience énorme en tant que simple élève de Terminale que de mettre les pieds sur dans camp où plus de 500 000 personnes sont passées entre 1939 et 1945 puis qui a accueilli dans des conditions d'une prison des milliers d'Algériens du FLN puis des Harkis. Le guide conférencier a montré que la logique concentrationnaire s'était poursuivie jusqu'à nos jours avec le CRA (Centre de rétention Administrative) de 1986 à 2007 sur le lieu même où l'architecte Rudy Ricciotti a fait ériger le Mémorial actuel.
Blaise Victoria
